vendredi 27 mars 2015

Alex Galchenyuk : le premier de classe ?



source : journaldemontreal.com

Les statistiques ne sont guère impressionnantes. Aucun but depuis cinq semaines, avant le match de jeudi soir, à Winnipeg.

Une fiche d’un but et deux aides au cours des 14 derniers matchs.

On s’attendait à mieux de la part d’Alex Galchenyuk. Chez les décideurs du Canadien, on pensait vraiment que c’était pour être l’éclosion du choix de premier tour, troisième au total, en 2012.

On disait que l’attaque du Canadien reposerait sur deux patineurs puissants, rapides, avec une bonne force d’accélération. C’est le profil que l’on avait dressé de Galchenyuk à son arrivée à Montréal, et c’était également le profil qu’on prévoyait pour Max Pacioretty.

Galchenyuk ne connaît pas une mauvaise saison. Sauf que les résultats anticipés n’ont rien pour soulever l’euphorie chez les dirigeants du Canadien. On s’attendait à une performance plus dynamique, marquée par une constance qui habite généralement un joueur de premier plan.

Peut-il s’exprimer ?

Galchenyuk, personne n’en doute, est un joueur talentueux. On peut toutefois se poser une question?
Est-il un joueur à qui l’on permet vraiment de s’exprimer?

Ou, est-il un joueur qui réagit mal face à l’adversité?

Michel Therrien emploie-t-il la bonne formule avec son jeune joueur?

Ou encore, Galchenyuk force-t-il la main de son entraîneur pour obtenir plus de temps sur la surface de jeu... et surtout pour se voir confier encore plus de responsabilités?

Le Canadien aurait-il dû montrer la même stratégie dans le cas de Galchenuyk qu’il l’a fait avec Brendan Gallagher, relativement aux négociations d’un deuxième contrat.

Gallagher a signé une entente de six ans alors que pour le clan de Galchenyuk, représenté par l’ex-joueur de l’équipe olympique de l’Union soviétique, Igor Larionov, on ignore encore quelle sera la stratégie utilisée.

L’utilisation actuelle de Galchenyuk pourrait-elle influencer les négociations?

Larionov prétend que non, c’est du moins ce qu’il confie à des amis. Il précise que son client est heureux avec le Canadien.

Il reste quand même que ce sont des questions qui soulèvent des discussions.

Est-ce le joueur?

Est-ce l’entraîneur?

Ou bien, doit-on s’interroger sur les habiletés du jeune homme? C’est une question inévitable.

Le plus de points

J’ai consulté la liste des joueurs recrutés en 2012, les joueurs réclamés lors du premier tour.
Qui occupe le premier rang pour le plus grand nombre de points?

Galchenyuk est le seul de la cuvée de 2012 à avoir franchi le plateau des 100 points... soit 12 de plus que son ex-coéquipier du Sting de Sarnia, Nail Yakupov, qui semble beaucoup plus à l’aise dans le nouveau système que prônent les nouveaux entraîneurs des Oilers d’Edmonton.

Galchenyuk et Yakupov ont disputé 185 et 184 matchs jusqu’à maintenant. Si Yakupov a connu un début de carrière marqué par la controverse et par un manque évident de communication avec son premier entraîneur, Dallas Eakins, Galchenyuk a été blessé en quelques occasions, des blessures qui ont assurément ralenti sa progression.

Mais, cette saison, il n’y a pas d’excuses.

On aurait pensé que les deux joueurs allaient finalement s’affirmer.

On aurait souhaité des résultats plus reluisants...

La liste des meilleurs joueurs recrutés lors du premier tour de la cuvée de 2012 est la suivante (voir tableau). J’ai retenu les 15 premiers joueurs.

Si on s’attarde sur la première saison complète de Filip Forsberg, recruté par les Capitals de Washington et échangé aux Predators de Nashville, il est l’attaquant qui a obtenu les meilleurs résultats.

Avantage aux défenseurs

Par contre, l’année 2012 fut avant tout une année où les défenseurs avaient monopolisé l’attention. Sur ce plan, Hampus Lindholm (Anaheim), Jacob Trouba (Winnipeg), Olli Maatta (Pittsburgh) sont trois jeunes arrières qui ont non seulement répondu aux attentes, mais ils sont allés plus loin que les projections.

Ils sont devenus rapidement des joueurs d’impact au sein de leur formation. Morgan Rielly a, pour sa part, été l’un des rares points positifs chez les Maple Leafs de Toronto. À l’attaque, Tanner Pearson, des Kings de Los Angeles, s’apprêtait à connaître une saison de 30 buts avant d’être blessé sérieusement.

Trevor Timmins et son groupe ont fait le bon choix. C’est clair.
À Galchenyuk de s’éclater... mais il aura besoin d’un coup de main.

De la part de qui?

Il s’agit d’un beau projet pour Michel Therrien. Et ça presse, surtout quand le Canadien a du mal à
marquer deux buts par match.


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