dimanche 25 septembre 2011

Les Russes s'inspirent de la LNH


C'est un secret de Polichinelle : la Ligue continentale de hockey (KHL) surveille étroitement ce qui se passe dans la LNH et, chaque année, elle pose des gestes pour imiter le modèle en vigueur dans le circuit professionnel nordaméricain.

Les similitudes, de plus en plus, apparaissent partout, comme dans le calendrier non balancé, la composition des sections et le système de repêchage. On le voit également dans des détails, comme le logo de la ligue cousu dans le col de chacun des chandails. Ce qui risque d'en étonner plusieurs, c'est qu'on étudie même la possibilité de diminuer la taille des patinoires pour que la surface de jeu soit comparable à celles en vigueur au Canada et aux États-Unis.

Cette année, la KHL fait son entrée dans le monde sophistiqué - et onéreux - du développement technologique. Elle a créé trois agences, le Département de la science, les Technologies du hockey, de même qu'Éducation et développement. Selon le vice-président Vladimir Shalayev, la première branche va concentrer ses efforts afin d'ériger de nouveaux amphithéâtres aux dimensions réduites et dotés d'équipements technologiques. Le deuxième guidera les dirigeants des formations sur la façon de s'adapter aux innovations qui entreront en vigueur.

De petits amphithéâtres

Il est vrai que plusieurs des 24 concessions opèrent dans de nouveaux arénas construits en Russie. Par contre, les commodités sont souvent dépassées. Seulement cinq édifices peuvent asseoir 10 000 spectateurs ou plus alors que 11 autres ne permettent pas d'accueillir plus de 7000 personnes. Celui de Novokuznetsk, où le gagnant de la coupe Stanley Brent Sopel va disputer ses parties locales cette saison, n'avait pas de resurfaceuse Zamboni avant 2005. Depuis, de nombreuses rénovations ont eu lieu, mais il demeure que ses vestiaires causent souvent un certain émoi chez les joueurs habitués au faste et au confort de la LNH.

Au sein du département Éducation et développement, les efforts viseront à réduire les controverses et à mieux comprendre certains principes plus complexes, comme celui de joueur autonome avec compensation, par exemple.

«Il y a déjà eu des progrès, a noté Shalayev en entrevue au journal russe Sport-Express. Dans le passé, nous avons souvent eu 20-30 scandales par année en rapport avec des transferts de joueurs. De nos jours, il n'y en a plus que deux ou trois.»

Les tergiversations sur le plan de l'arbitrage ont aussi été multiples. Là également, la KHL va chercher à imiter la LNH en instaurant une chambre vidéo commune à toutes les formations, et où pourront se prendre certaines décisions corsées à partir de reprises télé, comme c'est le cas avec Toronto dans le circuit Bettman. Des officiels hors glace vont alors soutenir le travail des arbitres sur la patinoire.

17 000

17 000 roubles, voici le prix de l'abonnement saisonnier le plus dispendieux pour assister aux matchs du Dynamo de Moscou, l'un des clubs les plus célèbres de l'histoire de la Russie. Ce montant équivaut à 540 $. Un abonnement de saison dans les hauteurs de l'amphithéâtre ne coûtera que 190 $. Vous comprendrez que ce montant est largement inférieur au coût de la majorité des billets disponibles au Centre Bell pour une seule partie. La concession d'Amur Khabarovsk possède les forfaits les plus dispendieux à 1000 $ pour les meilleures places. Il faut savoir que le salaire mensuel moyen pour un citoyen de Moscou est de 1300 $.

Puisqu'il est difficile d'exiger des sommes comparables à celles de la LNH, mais qu'on offre aux joueurs des salaires semblables, il est facile de comprendre que plusieurs concessions ont de la difficulté à conserver leur solvabilité.

Source : Tvasports.ca

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