mercredi 14 septembre 2011
Stéphane Robidas encore amer
Le défenseur québécois Stéphane Robidas admet qu'il n'a pas encore digéré la fin de saison en queue de poisson qu'ont connu les Stars de Dallas il y a quelques mois.
Lors du tout dernier match de la saison régulière face au Wild du Minnesota, déjà exclu des séries, les Stars n'avaient qu'à récolter une ultime victoire pour s'assurer d'une place en séries. Ils se sont inclinés 5-3, se retrouvant en vacances et laissant la dernière place disponible pour le grand bal printanier aux Blackhawks de Chicago.
«On avait notre destinée entre nos mains et on n'a pas été capables de réussir. C'est très décevant», a confié le défenseur peu avant le début du camp d'entraînement.
Mais selon lui, tout ne s'est pas joué lors du dernier match.
«La leçon qu'on doit en tirer, c'est de connaître un bon début de saison pour ne pas avoir à courir après les autres équipes. À partir du mois de janvier, on regardait le classement à tous les jours. C'est épuisant mentalement et physiquement. Je suis certain que ça nous a coûté une place en séries», a-t-il expliqué.
Robidas rappelle que c'est en janvier que les Stars ont connu «leur descente aux enfers», et qu'ils ont été victimes de quelques blessures à des joueurs clés comme Brad Richards et Jamie Benn. La venue du défenseur Alex Goligoski par l'entremise d'une transaction a redonné de l'énergie à l'équipe, mais elle en a manqué au fil d'arrivée.
Opération à la hanche
Une fois la saison terminée, Robidas s'est fait opérer à la hanche, pour réparer une déchirure du labrum et pour refaire une partie de son cartilage. L'intervention, subie le 21 avril, l'a obligé à se déplacer avec des béquilles durant huit semaines, sans pouvoir mettre de poids sur sa jambe.
«J'ai recommencé à m'entraîner au début du mois d'août, avec quelques petits exercices pour retrouver la forme, pour bien marcher. À trois semaines du début du camp, il m'arrivait parfois de boiter, mais j'ai bon espoir d'être prêt à temps pour le camp.»
Les Stars, qui n'ont toujours pas de propriétaire, n'auront pas tout à fait le même visage lorsque les premiers coups de patin seront donnés à la mi-septembre. Durant l'été, leur grosse vedette Brad Richards a quitté pour se joindre aux Rangers de New York, qui lui ont offert un pont d'or.
Les Stars ont entre autres embauché l'attaquant Michael Ryder, qui a remporté la coupe Stanley avec les Bruins de Boston, le défenseur Sheldon Souray, qui a passé la dernière saison dans la Ligue américaine et l'ancien des Blackhawks Jake Dowell.
Le départ de Richards n'était pas une surprise pour personne, surtout en raison de la situation financière de l'équipe.
«C'est certain qu'on est déçus, mais c'était inévitable. Sauf qu'on a un peu pallier sa perte en ajoutant plus de profondeur. Un jeune comme Benn se retrouvera comme deuxième centre, ça va l'aider à se développer. On a des joueurs de caractère, on ne s'en laissera pas imposer physiquement. C'est la mentalité de la direction», a noté Robidas.
Âgé de 34 ans, Robidas vient de connaître ses deux meilleures saisons en carrière au chapitre des points (41 et 30 points). «Je suis comme un bon vin, je m'améliore avec le temps, a-t-il blagué. Mon âge n'est pas un handicap, c'est plutôt un atout. Je joue avec plus de confiance, j'apprends encore et je m'amuse encore beaucoup.»
Une partie de ces statistiques est due au fait qu'il a évolué en avantage numérique. Mais avec l'arrivée de Goligoski et de Souray, reconnu pour son boulet de canon à la pointe, pourrait changer son rôle.
«La place de Goligoski est sur l'avantage numérique, c'est un quart arrière. Mon temps de glace a un peu diminué l'an passé, mais ça ne me dérange pas. Je sais que je suis capable d'avoir ce rôle, mais les autres aussi. J'ai aussi d'autres responsabilités, comme en désavantage numérique. La décision revient aux entraîneurs, et je vais la respecter», a indiqué le vétéran pour qui l'équipe et les victoires passent avant tout.
Les Stars pourront aussi compter sur Kari Lethonen devant le filet. La saison dernière était sa première à titre de gardien no 1. Il a pris la place de Marty Turco, qui a joué au Texas pendant neuf ans.
«Kari a vraiment été incroyable, c'est une très bon gardien. Je vois ce que les Thrashers (d'Atlanta) avaient vu en lui pour le repêcher au deuxième rang au total», a dit Robidas.
Il admet toutefois qu'il ne joue pas aussi bien la rondelle que Turco, qui selon lui est le meilleur de la ligue dans cette catégorie. «C'est là le seul ajustement que l'équipe doit faire», a-t-il précisé.
Honoré par les Cataractes
Le 10 septembre dernier, les Cataractes de Shawinigan ont décidé de retirer le chandail no 19 que Robidas a porté durant quatre ans, un honneur qui lui a fait chaud au cœur.
«Je n'ai que des bonnes choses à dire de cette organisation. C'est aussi à Shawinigan que j'ai rencontré ma femme. J'ai encore plusieurs amis là-bas. L'équipe démontre beaucoup de classe en faisant ça», a-t-il conclu.
Source : TvaSports.ca
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Publier un commentaire