Note : Voici un vieux texte de ma part (2009) qui est encore d'actualité je tenais a vous le partager merci.
Après avoir
aidé les Stars de Dallas à gagner la Coupe Stanley en 1999, le vétéran défenseur Craig
Ludwig a commencé à ce moment-là à recevoir des appels de Toronto pour le
Temple de la renommée. Les représentants
de Toronto ne voulaient pas introduire un des meilleurs bloqueurs de tirs au
Temple ; la seule chose qu’ils désiraient était ses protecteurs de tibia.
Pourquoi
voulaient-ils ces fameux protecteurs ?
Le fait est que Ludwig a joué tout son hockey mineur et ses 20 ans de
carrière dans la LNH,
en jouant avec les mêmes protecteurs.
Étant considéré comme le meilleur bloqueur de tirs de tous les temps, il
méritait sa place sur le mur du Temple de la renommée.
Il va sans dire
que bloquer un tir est en soit un exploit extraordinaire. Se jeter devant un tir qui peut atteindre en
moyenne 140 km/h
peut s’avérer un jeu très important au cours d’une partie.
Avec les séries
qui débutent aujourd’hui, l’importance de bloquer un disque de six onces en
caoutchouc dur prend un impact supplémentaire. Beaucoup plus de joueurs vont être enclins à
payer le prix pour bloquer des tirs.
Bloquer un tir n’est pas pour les personnes timides. La douleur est la
plupart du temps la récompense après avoir fait l’acte.
Le défenseur
d’Anaheim, Chris Pronger, a déjà reçu un tir sur la poitrine, provoquant un
arrêt momentané de son cœur. L’attaquant
de Montréal, Trent McCleary, a mis fin à sa carrière lorsqu’il a voulu stopper
un tir, mais que ce dernier s’est dirigé directement vers sa gorge. Cela lui a valu une fracture du larynx et une chirurgie
majeure afin qu’il retrouver la parole.
Dimitri
Yushkevich, pour sa part, a reçu un tir frappé directement dans le front en
1998, fracturant sa cavité de sinus. Micheal Peca, de son côté, a reçu un tir sur
le pied droit, lui fracturant toutes les orteils et l’a amené à l’infirmerie
pour quasiment deux saisons d’affilées.
Quant à Patrick Thoresen, il a essayé de
bloquer un tir pendant les séries de l’an passé et il l’a reçu directement dans
l’aine et a quasiment failli perdre un testicule.
Un tir bloqué,
comme un combat, peut susciter un revirement de momentum chez les coéquipiers
du joueur qui réussit le jeu. La façon idéale pour bloquer un tir consiste à
laisser les pieds entre le tireur et le but, laissant les équipements de
protection prendre le coup.
Richard Matvichuk, qui a joué avec les Stars et
gagné la Coupe Stanley
avec Lugwig, a perfectionné la méthode à un genou, ce qui permet au joueur de
pouvoir se relever plus rapidement après avoir bloqué le tir.
Mais, dans le
feu de l’action, souvent la détermination dépasse le bons sens et cela résulte
à ce que les joueurs se mettent en
position horizontale sur la glace, le tout rendant le joueur en position
beaucoup plus vulnérable aux blessures.
Le blocage de
tirs a joué un rôle important dans la conquête de la Coupe Stanley des
Stars en 1999. L’ancien directeur
général, Bob Gainey, était lui-même un spécialiste en cette matière et a forgé
son équipe à ce moment-là de joueurs très qualifiés dans le domaine, avec les
défenseurs Derian Hatcher, Darryl Sydor, Craig Ludwig et Richard Matvichuk , et
les avants Guy Carbonneau, Mike Keane et Dave Reid.
Sydor, pour sa
part, est devenu beaucoup plus qu’un simple spécialiste dans les tirs bloqués
au cours de sa carrière : après que les Stars ait fait son acquisition en
novembre, via une transaction, il a été le meilleur défenseur au chapitre des
tirs bloqués cette saison.
Pour conclure,
on peut dire qu’au lieu de défier l’attaquant, les défenseurs sont maintenant
plus tentés de se jeter devant un tir ou une passe pour essayer de bloquer, ce
qui représente une importance capitale dans un match pour un spécialiste en la
matière.
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