mercredi 29 avril 2015

Le métier de défenseur n’est pas toujours facile !






 Note : Voici un vieux texte de ma part (2009) qui est encore d'actualité je tenais a vous le partager merci.

Après avoir aidé les Stars de Dallas à gagner la Coupe Stanley en 1999, le vétéran défenseur Craig Ludwig a commencé à ce moment-là à recevoir des appels de Toronto pour le Temple de la renommée.  Les représentants de Toronto ne voulaient pas introduire un des meilleurs bloqueurs de tirs au Temple ; la seule chose qu’ils désiraient était ses protecteurs de tibia.

Pourquoi voulaient-ils ces fameux protecteurs ?  Le fait est que Ludwig a joué tout son hockey mineur et ses 20 ans de carrière dans la LNH, en jouant avec les mêmes protecteurs.  Étant considéré comme le meilleur bloqueur de tirs de tous les temps, il méritait sa place sur le mur du Temple de la renommée.

Il va sans dire que bloquer un tir est en soit un exploit extraordinaire.  Se jeter devant un tir qui peut atteindre en moyenne 140 km/h peut s’avérer un jeu très important au cours d’une partie.

Avec les séries qui débutent aujourd’hui, l’importance de bloquer un disque de six onces en caoutchouc dur prend un impact supplémentaire.   Beaucoup plus de joueurs vont être enclins à payer le prix pour bloquer des tirs.  Bloquer un tir n’est pas pour les personnes timides. La douleur est la plupart du temps la récompense après avoir fait l’acte.

Le défenseur d’Anaheim, Chris Pronger, a déjà reçu un tir sur la poitrine, provoquant un arrêt momentané de son cœur.  L’attaquant de Montréal, Trent McCleary, a mis fin à sa carrière lorsqu’il a voulu stopper un tir, mais que ce dernier s’est dirigé directement vers sa gorge.  Cela lui a valu une fracture du larynx et une chirurgie majeure afin qu’il retrouver la parole.

Dimitri Yushkevich, pour sa part, a reçu un tir frappé directement dans le front en 1998, fracturant sa cavité de sinus.   Micheal Peca, de son côté, a reçu un tir sur le pied droit, lui fracturant toutes les orteils et l’a amené à l’infirmerie pour quasiment deux saisons d’affilées.  
Quant à Patrick Thoresen, il a essayé de bloquer un tir pendant les séries de l’an passé et il l’a reçu directement dans l’aine et a quasiment failli perdre un testicule.

Un tir bloqué, comme un combat, peut susciter un revirement de momentum chez les coéquipiers du joueur qui réussit le jeu. La façon idéale pour bloquer un tir consiste à laisser les pieds entre le tireur et le but, laissant les équipements de protection prendre le coup. 

Richard Matvichuk, qui a joué avec les Stars et gagné la Coupe Stanley avec Lugwig, a perfectionné la méthode à un genou, ce qui permet au joueur de pouvoir se relever plus rapidement après avoir bloqué le tir.

Mais, dans le feu de l’action, souvent la détermination dépasse le bons sens et cela résulte à ce que  les joueurs se mettent en position horizontale sur la glace, le tout rendant le joueur en position beaucoup plus vulnérable aux blessures.

Le blocage de tirs a joué un rôle important dans la conquête de la Coupe Stanley des Stars en 1999.  L’ancien directeur général, Bob Gainey, était lui-même un spécialiste en cette matière et a forgé son équipe à ce moment-là de joueurs très qualifiés dans le domaine, avec les défenseurs Derian Hatcher, Darryl Sydor, Craig Ludwig et Richard Matvichuk , et les avants Guy Carbonneau, Mike Keane et Dave Reid.

Sydor, pour sa part, est devenu beaucoup plus qu’un simple spécialiste dans les tirs bloqués au cours de sa carrière : après que les Stars ait fait son acquisition en novembre, via une transaction, il a été le meilleur défenseur au chapitre des tirs bloqués cette saison.

Pour conclure, on peut dire qu’au lieu de défier l’attaquant, les défenseurs sont maintenant plus tentés de se jeter devant un tir ou une passe pour essayer de bloquer, ce qui représente une importance capitale dans un match pour un spécialiste en la matière.

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