Source : Rds.ca
David Desharnais connaît ses classiques. C’est ce qui lui permet d’envisager la dernière semaine du calendrier régulier avec optimisme même si son équipe est engouffrée dans sa pire léthargie de la saison.
« On dit souvent qu’on joue comme on pratique. On n’a pas eu beaucoup d’entraînements cette année, alors le fait d’avoir pu en faire deux en aussi peu de temps, avec autant d’intensité, ça devrait paraître », prévoyait Desharnais en enlevant son équipement après s’être prêté à une série d’exercices structurés pendant près d’une heure avec ses coéquipiers lundi sur la glace du Centre Bell.
S’il veut amorcer sa deuxième saison du bon pied, le Canadien a trois matchs pour redresser une embarcation qui prend l’eau depuis une semaine. Après un détour au New Jersey où il affrontera les Devils mardi, il reviendra au Canada pour conclure son calendrier contre les Jets de Winnipeg et les Maple Leafs de Toronto.
« Je crois que le voyage tombe à point pour nous, honnêtement, estime Michel Therrien, qui avait pris congé des journalistes la veille. On vient d’avoir deux bons entraînements. On a fait beaucoup d’enseignement et les joueurs ont affiché une bonne attitude. On s’envole maintenant avec l’optique de gagner nos trois derniers matchs. C’est important d’offrir du hockey solide, du hockey comme on est capable d’en jouer. »
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Mais ces acquis qui sont aujourd’hui à sa portée semblent avoir été décrochés par une autre équipe.
« Il faut retrouver notre mentalité de gagnants, a simplifié Desharnais. Qu’on tire de l’arrière par un ou deux buts, il faut qu’on soit confiant de pouvoir revenir dans le match. On l’a fait toute l’année. »
Confiance évaporée?
Le Canadien a essuyé deux de ses neuf premières défaites de la saison par un écart d’au moins quatre buts. Le 2 février, après s’être fait laver à Ottawa, Montréal a rebondi avec une victoire de 6-1 contre les Sabres de Buffalo. Une semaine plus tard, les Leafs ont triomphé sans opposition au Centre Bell, mais le CH s’est relevé en remportant ses cinq matchs suivants.
Cette précieuse faculté à pouvoir effacer une contre-performance pour immédiatement rebâtir sur de nouvelles bases semble s’être mystérieusement évaporée. En perdition depuis une semaine, l’équipe vient de subir quatre raclées et a accordé deux fois plus de buts (25) à ses cinq derniers matchs qu’elle en avait donnés à ses six précédents (12).
« Durant une année, il y a toujours des hauts et des bas. Toutes les équipes l’ont vécu cette saison. Pour nous, le timing est peut-être un peu moins bon, mais il nous reste trois matchs pour nous retrouver. On va être correct », minimise Desharnais, qui avait concédé la veille qu’il devait contribuer davantage à l’attaque pour aider son équipe à sortir de son marasme.
« Tout va bien aller, a laissé tomber un Max Pacioretty rassurant à l’autre bout du vestiaire. Il y a eu une petite glissade, on ne peut pas le nier, mais reste qu’on a été la troisième ou la quatrième équipe à confirmer sa place en éliminatoires et il y a une raison pour ça. On forme une bonne équipe et cette adversité à laquelle nous faisons face présentement nous sera peut-être bénéfique éventuellement. »
« C’est difficile de garder le même niveau d’intensité durant toute la saison, a également reconnu Andrei Markov, le candidat du Canadien au trophée Bill-Masterton. Toutes les équipes connaissent des petits passages à vide en cours de route, il suffit d’espérer que nous serons capables de surmonter cette épreuve. Les trois prochains matchs seront très importants dans notre préparation pour les séries. »
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