mercredi 10 juin 2009

Le téléphone ne sonne pas




« Ce capital de sympathie est plaisant, c'est un signe qu'on m'a aimé à Montréal, mais ça ne me redonne pas mon job. J'aurais aimé mieux qu'on me hue et garder mon poste. »

Trois mois après son congédiement par le Canadien, Guy Carbonneau a toujours le métier d'entraîneur qui lui colle à la peau.

L'ancien homme de confiance du CH garde espoir de rebondir ailleurs dans la LNH, mais il devra s'armer de patience.

« Mon but reste le même, je veux retourner dans la LNH derrière un banc, mais je n'ai pas encore reçu d'appel », affirme Carbonneau à Radio-Canada Sports.

Jeunes entraîneurs demandés

Ce coup de fil espéré ou cette ouverture de poste désirée ne viendra pas du jour au lendemain. Réaliste, Carbonneau en est conscient.

« Je ne reste pas à côté de mon téléphone, je continue à vivre. Si ça doit prendre 6 mois, 1 an ou plus de temps, c'est le temps que ça prendra. Je ne suis pas le seul entraîneur sans emploi. Bob Hartley, Marc Crawford et Michel Therrien ont tous plus d'expérience que moi et ils n'ont pas plus reçu d'appels. »

Hartley et Crawford ont chacun une bague de la Coupe Stanley dans leur CV, alors que Therrien a mené les Penguins à la finale pas plus tard que l'an dernier.

« La tendance est aux jeunes entraîneurs qui ont grandi à l'intérieur des organisations », dit Carbo pour expliquer l'inactivité de ses collègues.

Les Capitals de Washington ont ouvert le bal en offrant une promotion à Bruce Boudreau la saison dernière. Les Dan Bylsma (Penguins), Cory Clouston (Sénateurs) et Joe Sacco (Avalanche) ont suivi.

Une fois loin de Montréal, Dallas représenterait la destination logique pour l'ancien capitaine du CH. Mais, malgré l'exclusion des Stars des séries, Dave Tippett a conservé son poste.

« J'aimerais y retourner puisque j'ai deux filles là-bas, mais ils ont leur homme en Tippett. Je sais à quel point ça fait mal de se faire congédier, alors je ne le lui souhaite pas. »

À l'image des Yankees

À la barre du Tricolore pendant presque trois saisons complètes, Carbonneau connaît le défi qui attend le nouvel entraîneur de l'équipe, Jacques Martin.

À la question toute simple: quels conseils lui offrirais-tu? Carbo rigole un peu avant de répondre.

« Jacques a beaucoup d'expérience et il devra s'en servir. Il ne doit pas paniquer quand on le critiquera. Jacques doit comprendre qu'être entraîneur à Montréal n'est pas un boulot facile. Mais ça, il le sait. »

« C'est le boulot d'entraîneur le plus en vue de la LNH. C'est comme les Yankees de New York, on dit toujours que ça prend des fous pour accepter le poste, mais dès qu'il se libère, il y a 150 gars qui font la file pour l'obtenir. »

Retour sur son congédiement

Remercié le 9 mars par Bob Gainey, Carbonneau est devenu plus populaire que jamais. Le finaliste au trophée Jack-Adams en 2008 attire un capital de sympathie assez rare pour un entraîneur déchu.

En fin de saison, les partisans scandaient bruyamment des « Carbo, Carbo, Carbo » au Centre Bell en signe de mécontentement au sujet du choix de Gainey.

Toujours aussi franc, Carbonneau y va de son analyse personnelle en lien avec cette marque d'affection.

« J'aurais aimé qu'on me donne la chance de me planter, j'aurais mieux compris. Pour connaître le caractère de ton équipe, tu dois traverser des périodes creuses. »

Au 5e rang dans l'Est au moment de son congédiement, Carbonneau aurait voulu terminer la saison. Avec l'arrivée de Gainey, le CH ne s'est jamais relevé de cette période trouble.

(Source : Yahoo)

1 commentaire:

  1. Belle entrevue, Guy ce confie sur le fait qu'il serait possible pour lui de passer une saison complète sans emploi. Moi je pense qu'il pourrait se retrouver très rapidement avec les Stars si l'entraineur en place ne fait pas le boulot, car il a toujours eu une bonne entente avec cette organisation. Sinon, bien il resteras au Québec et il pourra s'occuper de son équipe de la LHMQ.

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